Couleur Plume souhaite vous apporter son éclairage sur le deuil chez les enfants, dans l'intention de vous aider à accompagner au mieux votre enfant sur son chemin du deuil.

Nous vous rappelons qu'il est important de vérifier que les idées, conseils ou outils apportés par les professionnels, par votre entourage ou par notre équipe résonnent pour vous avant de les appliquer.
Voici les clés, choisies avec soin à partir de notre expérience et de nos connaissances, que nous souhaitons vous partager :
- Informer votre enfant du décès le plus tôt possible. Le décalage entre ce qu'il ressent ( "Il s'est passé quelque chose de grave" ) et ce qu'on lui dit ( "Tout va bien" ) est souvent plus stressant que la réalité elle-même et peut également nous faire perdre sa confiance.
- Utiliser le mot "mort". Dire que la personne décédée est "au ciel", "disparue", "partie", "endormie" peut susciter des incompréhensions et peurs légitimes.
"Maman, ma sœur Lila elle est au ciel ou elle est morte ?" Suzanne, 5 ans, accompagnée sur son chemin du deuil par une accompagnante Couleur Plume.
- Se montrer disponible et si cela est compliqué, solliciter la présence d'un autre adulte ou d'un professionnel.
- Le rassurer sur le fait que son entourage ne va pas l'abandonner.
- Répondre à ses questions sans les devancer, choisir des mots à sa portée, dire la "vérité adaptée".
- Si besoin, expliquer simplement pourquoi on ne veut pas ou on ne peut pas répondre à une question.
- Donner l'occasion à l'enfant de parler avec des personnes extérieures, avec lesquelles il ne se censurera pas.
- S'il le souhaite, permettre à l'enfant de voir le corps du défunt en l'informant avant de ce qu'il va voir et en l'accompagnant.
"En fait mon père il est mort mais il est beau, ce n'est pas un squelette! " Victor, 8 ans, accompagné à la chambre funéraire par une accompagnante Couleur Plume.
- Permettre sa venue et sa participation aux funérailles dans les mêmes conditions.
- S'il en a envie, aider l'enfant à être acteur : faire un dessin à mettre dans le cercueil, choisir des fleurs ou faire un bouquet, allumer une bougie etc. Chacune de ces petites actions a une portée symbolique qui peut se révéler importante pour son chemin de deuil.
- S'autoriser à exprimer ses propres émotions pour lui montrer qu'il est possible de vivre son chagrin en restant en sécurité.
- Respecter les émotions et les réactions de l'enfant. Il a le droit d'être très affecté par la mort de quelqu'un qu'il connait peu, comme il a le droit de rire ou de s'amuser quelques heures après la mort d'un proche, sans que nous trouvions cela gênant ou malvenu. Toutes les émotions sont légitimes.
- Être attentif à d'éventuels changements de comportements. Parfois, l'enfant a du mal à verbaliser sa douleur mais développe des difficultés à s'endormir, des difficultés de concentration ou scolaires, un repli sur lui-même, une irritabilité, de l'agressivité. Ces comportements doivent alors être perçus comme une possible expression de sa souffrance et accompagnés avec soin.
Au-delà des quelques clés que nous vous donnons ici, nous vous invitons à vous faire confiance, à être indulgent envers vous-même, à vous apporter beaucoup d'amour et à oser demander du soutien.
Bien à vous,
Couleur Plume Accompagner la fin de vie et le deuil

Comments