top of page

Comment traverser un deuil animalier ?

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » Alphonse de Lamartine

deuil animalier

Un lien unique avec votre animal de compagnie

Vous avez tissé des liens puissants avec votre animal. Il vous a donné tout son amour inconditionnel et sans jugement. Il a partagé votre quotidien, vos joies, vos peines, des étapes déterminantes de votre vie telles que arrivée d’un bébé, divorce, 1er compagnon, moments de solitude, maladie...toujours il a été là, présent, confident, membre de la famille, soutien, ou proche aidant.

Il occupait votre quotidien vous obligeant à une routine rythmée par les repas, les promenades, les jeux, le changement de litière, le brossage, il était dépendant de vous pour sa santé, pour son bien-être et parfois même pour sa mort si la question de l’euthanasie s’est posée...


Ce que vous pouvez ressentir suite à la mort de votre animal


Lorsque votre animal de compagnie à poils, à plumes ou à écailles meurt c’est cette relation privilégiée, authentique qui s’arrête brutalement et tout votre monde qui peut s’écrouler.

Vous pouvez être en perte de repères, vous pouvez vous sentir submergé par un tourbillon d’émotions intenses et de questionnements : « « non c’est pas possible, je ne réalise pas ! »« pourquoi lui ? » « est-ce que j’ai essayé tous les traitements ? » « est-ce que j’ai pris la bonne décision ? » (s’il y a eu euthanasie, peur d’avoir attendu trop ou pas assez), « j’aurais dû faire ceci, j’aurai dû faire cela... » Tristesse, souffrance, colère, culpabilité...


A cela peuvent s’ajouter le manque d’écoute et l’incompréhension de l’entourage par rapport à vos réactions. En effet le deuil animalier est encore trop souvent incompris, tabou, associé à une perte secondaire.


Ainsi vous pouvez ressentir un manque d’empathie, vous sentir seul, isolé dans votre peine voire même vous culpabiliser en vous demandant « suis je normale de ressentir autant de peine et de douleur pour mon animal ? ». Ou bien porter un masque et tenter de cacher votre peine pour répondre aux attentes sociales ou éviter d’entendre des phrases blessantes comme :

« C’était juste un chien ! » « Tu es libre maintenant ! » « Tu n’as qu’à en prendre un autre ! »

Au final vous ressentez de la solitude (de ne pas pouvoir en parler et raconter le lien fort et unique qui vous liait), de l’anxiété (de vous sentir seul sans pouvoir verbaliser vos émotions sans vous sentir écouté et encore moins compris, vous restez isolé avec votre peine), de la culpabilité voire de la honte (de ressentir cette peine et même de penser que votre chagrin est disproportionné par rapport à la perte)


Vous pouvez alors avoir envie de vous isoler, de vous replier sur vous-

même...

La tristesse, la souffrance et la colère viennent s’ajouter au manque déjà intense.


Comment dans ces conditions traverser votre deuil ?


A Couleur Plume nous pensons qu’il est fondamental de prendre soin de son deuil pour aider à la cicatrisation de la blessure. Et prendre soin de sa blessure demande du temps et de l’énergie et mobilise toutes les ressources du maître tant physiques que psychiques.


Nos conseils pour traverser le deuil animalier


« Parler de ses peines c’est déjà se consoler » Albert Camus


- s’entourer de proches bienveillants avec qui vous pourrez parler librement de votre animal de votre lien sans peur de vous sentir jugé et vivre pleinement toutes vos émotions, vous sentir soutenu.


- développer des rituels du souvenir tels que fabriquer une boite à souvenirs avec son jouet préféré sa photo, une empreinte de patte, une touffe de poils/ lui écrire un poème ou une lettre/ allumer une bougie en pensant à lui/ planter un arbre un rosier à sa mémoire/ organiser une cérémonie un mois ou un an après son décès...


- prendre soin de soi : selon vos goûts faire une promenade dans la nature, vous offrir un massage, vous préparer un thé, un bon bain chaud, faire une séance de relaxation, écouter votre musique préférée, jardiner...afin de revenir au corps pour être moins dans vos pensées et ruminations le temps d’un instant et vous permettre une reconnexion avec vous-même.


- ne pas se précipiter pour reprendre un animal et se poser des questions avant : est-ce que je suis prête à accueillir un nouveau compagnon ou est- ce que je veux juste faire revivre mon animal décédé à travers lui ?


- consulter des livres pour comprendre et vous rassurer

  • Apprivoiser le deuil animalier de Lynne Pion

  • Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Deffour (récit)


- faire appel à des professionnels si besoin

Nos accompagnantes Couleur Plume sont formées professionnellement et peuvent vous offrir un accompagnement individuel sur mesure, à votre rythme. Vous pourrez déposer vos émotions, vos ressentis sans peur d’être jugé, vous sentir soutenu, accueilli à chaque étape de votre chemin, accompagné dans vos démarches et aux funérailles si tel est votre souhait, mettre des mots sur ce que vous vivez, avoir des outils pour prendre soin de vous et des réponses à vos éventuelles questions...


Certaines de nos accompagnantes proposent aussi des espaces de paroles en petits groupes pour déposer votre histoire, votre lien unique avec votre animal, partager avec d’autres participants traversant ou ayant vécu la même épreuve de vie et ainsi vous sentir moins seul.


A chacun son rythme, à chacun son deuil


Rappelons que le deuil ne se solde en aucun cas par l’oubli.

Sa durée est variable, le processus est complexe, les étapes s’entremêlent : avancées, retour en arrière mêlées à des sentiments d’angoisse, de peur, d’espoir, de culpabilité et de vulnérabilité... c’est OK.

Il est propre à chacun et il est fonction du lien d’attachement et du contexte de la mort (vieillesse, à la suite de longue maladie, mort accidentelle, euthanasie.)


Votre conjoint ou votre enfant auront vécu des choses différentes avec votre animal et n’éprouveront peut-être pas la même chose à sa mort, c’est OK. Chacun son rythme, chacun sont ressenti.


Un deuil animalier « engourdi » c’est à dire non vécu pleinement peut réapparaître lors d’un autre deuil (humain ou animal) d’où la nécessité d’être bien entouré et de se donner tout le temps et tout l‘espace nécessaires pour traverser son deuil car oui, le deuil animalier est un vrai deuil.

Le maître pourra alors parler de l’animal sans souffrir , se remémorer les bons moments avec lui et recommencer à vivre en ayant intégré la perte.


Extrait du livre Apprivoiser le deuil animalier de Lynne Pion


«Apprivoiser c’est vous autoriser et autoriser les membres de votre famille à ne rien précipiter et à accueillir avec amour tout le vide causé par l’absence de votre animal de compagnie en vous créant tout doucement de nouveaux repères en pensant à des rites, des rituels, des symboles qui pourraient alléger la peine de chacun. »



Couleur Plume Accompagner la fin de vie et le deuil

couleur plume professionnels de l'accompagnement du deuil

 
 
 

Comments


© 2024 - Association Couleur Plume - Tous droits réservés
Réalisation du site & Design graphique Alexie Etilé

  • Facebook - White Circle
  • YouTube - Cercle blanc
bottom of page